Interview - Christine Courtais

Interview - Christine Courtais

Christine a obtenu son CAFDES au sein de l’école ASKORIA en 2002. Elle a pu occuper différents postes en tant que directrice d'établissements sociaux et médico-sociaux.
Aujourd’hui, elle est à la retraite mais elle projette de continuer à transmettre des valeurs qui lui sont chères auprès d’un public plus jeune : la notion d’utilité, la formation-action, l’enrichissement et la solidarité. Christine nous explique son parcours professionnel, ses motivations et ses projets en cours. 
 

Pouvez-vous décrire votre situation professionnelle actuelle ?

Tout d’abord, j’ai obtenu mon CAFDES (Certificat d’Aptitude à la Fonction de Direction d'Établissements Sociaux ou Médico-Sociaux) au sein de l’école ASKORIA en 2002, j’avais 42 ans. J’ai tout d’abord occupé un poste de direction dans un EHPAD (dans la Manche). Et 4 ans après, j’ai obtenu un poste de directrice dans un IME (Institut Médico-Éducatif) dans les Côtes d'Armor.

Aujourd’hui, je suis libérée de mes obligations professionnelles, je fais valoir mes droits à la retraite. Ces 10 dernières années, j’ai occupé un poste de direction dans une Maison d’Enfants à Caractère Sociale (MECS) dans la Manche.

En résumé, je travaille dans le social et le médico-social depuis 40 ans. Durant toutes ces années, j’ai exercé mon métier avec passion au profit de populations vulnérables et fragilisées.  

Quel était votre projet professionnel initial en entrant en formation à ASKORIA (ou avant, dans ses établissements fondateurs) ? Autrement dit, qu’est-ce qui vous a conduit à travailler dans le champ de l’intervention sociale ?

Je dirais de façon très simple : la notion d’utilité. Exercer un métier où je peux être utile à l’autre et transmettre des valeurs très fortes comme la bienveillance et le respect mutuel. Je n’aurais jamais pu travailler dans l’industrie. Je n’y aurais pas trouvé le même intérêt.

Que retenez-vous de votre parcours de formation ou de votre accompagnement VAE à ASKORIA ?

- Un mot clé : Enrichissement
- Un fait marquant : La remise en question perpétuelle de ma pratique
- Une anecdote : Lors de ma remise de diplôme, on a réalisé une mise en scène théâtrale en valorisant les compétences de notre responsable de gestion administrative et politiques publiques.
- Un souvenir, bon ou moins bon : Le moins bon souvenir serait ma première année de CAFDES. Elle était très difficile car je devais gérer ma vie personnelle et professionnelle en ayant plusieurs casquettes : le rôle d’épouse, de maman, de cheffe de service, et d’étudiante à l’âge de 42 ans. Sans le soutien de mon mari, j’aurais interrompu ma formation.
- Quel impact sur votre trajectoire professionnelle : Ça m'a permis d'exercer des fonctions avec des responsabilités à des niveaux complexes tout en développant ma technicité. 

Si vous deviez décrire ASKORIA en 3 mots ou idées ?

Pour moi ASKORIA, c’est l’apport de connaissances structurées, la possibilité d’être dans un mouvement de recherche. En plus, l’isolement est un point de fragilité dans l'exercice d’une fonction de direction et grâce à ASKORIA, on bénéficie d’un réseau, d’un vrai collectif de travail qui vient rompre le sentiment de solitude.  

Quels conseils donneriez-vous à un étudiant/stagiaire/candidat VAE, ou à un futur étudiant/stagiaire/candidat VAE s’orientant ou évoluant dans les métiers de l’intervention sociale et des solidarités ?

Mon conseil serait la formation-action. Continuez à vous former tout au long de votre vie, n’abandonnez jamais la formation tout au long de votre parcours professionnel. Ça peut être sous forme de petits modules, de demi-journées… mais n’abandonnez pas ! 

Quels sont aujourd’hui vos projets professionnels, vos aspirations ? Qu’est-ce qui vous anime, vous motive ?

Mon grand projet est de continuer à transmettre mon expérience professionnelle que j’ai capitalisée au cours de ces 40 années. Pour ça, j’aimerais soutenir les jeunes directeurs dans leur prise de poste. Je ne sais pas encore avec quels moyens, mais ma démarche sera nécessairement bienveillante. À mon époque j’aurais moi-même apprécié être en lien avec un·e directeur·rice, cela m'aurait aidée et soutenue.

Je ne veux surtout pas arrêter ma carrière sans avoir la possibilité de transmettre ce savoir être et ce savoir faire.

Pour vous, que représente le réseau des alumni (anciens diplômés) d’ASKORIA et de ses différents établissement fondateurs ? Qu’attendez-vous du réseau des anciens ? 

Pour moi, ça nous permet de témoigner, de transmettre l’expérience capitalisée et d’apporter des réponses aux étudiants. On leur donne des petits outils qui vont les aider à nourrir leur réflexion, leur analyse... 

Enfin, de façon générale, pour vous, les « solidarités », c’est quoi ?

Pour moi la solidarité est une valeur qui doit être déclinée à tous les niveaux (personnes âgées, partenaires, équipes, professionnels, direction…).

La solidarité est transversale. C’est l’idée qu’à un moment, on peut être en difficulté, mais que les autres sont là pour nous venir en aide et en soutien. On va pouvoir s’appuyer sur une ou des personne(s) ressource(s) car on ne peut jamais travailler seul dans le social et c’est là toute l’importance que revêt l’importance d’une appartenance à un réseau.

Vous souhaitez en apprendre davantage sur le parcours de Christine ? Envoyez-lui un message depuis son profil ! https://askoria.datalumni.com/profile/42785

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