Interview - Christophe Vincent, Accompagnant éducatif et social

Interview - Christophe Vincent, Accompagnant éducatif et social

Investi dans le champ de l’intervention sociale suite à un événement familial, Christophe a décidé de suivre une formation au sein de l’école ASKORIA afin de devenir AES et a été diplômé en 2021.

Son truc à lui, c’est de créer et adapter des objets du quotidien pour les personnes en situation de handicap. Il est convaincu qu’on peut ainsi les aider à être plus autonomes.  

Bonjour Monsieur Vincent, pouvez-vous décrire votre situation professionnelle actuelle ?

Alors tout d’abord, je suis diplômé depuis la fin de l'année scolaire 2021.

Actuellement, je suis en recherche d’emploi depuis environ 3 semaines car j’ai réalisé mes études au sein d’ASKORIA en alternance durant 20 mois à la suite de quoi j’ai envoyé des CV à différents organismes. J’occupais le poste d’AES (Accompagnant Éducatif et Social).

Pour les prochaines semaines, je vais travailler dans un EHPAD au sein du service Alzheimer. Ensuite, pour la rentrée j’ai quelques pistes afin d’être embauché en CDD. Il s’agirait d’un futur emploi au sein d’un IME (Institut Médico Éducatif) pour travailler avec des enfants de 6 à 12 ans qui ont des troubles du spectre autistique (TSA). 

Qu’est-ce qui vous a conduit à travailler dans le champ de l’intervention sociale ?

Ce qui m’a conduit à travailler dans le champ de l’intervention sociale est liée à ma situation familiale.

Au début, je travaillais dans les pompiers de Paris, je faisais de l'aménagement de véhicule. Entre temps, mon père a fait un AVC et est devenu tétraplégique. Il était aide-soignant et travaillait dans un foyer de vie. Ainsi, j’ai commencé à adapter des systèmes pour lui simplifier la vie.

Après avoir quitté l’armée, j’ai travaillé dans une structure où on réalisait pas mal de prototypes. J’avais donc accès au matériel nécessaire pour pouvoir réadapter des choses pour mon père.

Je me suis donc dit que c’était intéressant de pouvoir travailler avec des personnes en situation de handicap pour leur faciliter la vie de cette façon.

Que retenez-vous de votre parcours de formation ou de votre accompagnement VAE à ASKORIA ?

Un mot-clé : Alternance

Un fait marquant : Les différents moyens de communication (français signé, objet signifiant, déroulé de journée, pictogrammes, …)

Une anecdote : Suite à l’épidémie, j’ai réalisé un support masque avec l’aide d’un résident qui a des troubles du comportement. J’ai pu me rendre compte de l’importance de cette activité pour ce résident où j’ai observé une forte diminution voire une disparition de certains de ses troubles. Il y avait une fierté à montrer son travail.

Quel en a été l’impact sur votre trajectoire professionnelle : Ça m’a ouvert des portes sur différents horizons et m’a permis de me faire un réseau de professionnels.

Si vous deviez décrire ASKORIA en 3 mots ou idées ?

Tout d’abord, je dirais “l’échange” car dans la première partie de ma formation, nous étions une classe de 8 étudiants ce qui nous a permis d’avoir beaucoup d’échanges et de cohésion/entraide. Il y avait aussi beaucoup de partage d’expérience car nous étions tous en alternance.

Ensuite, je dirais la “richesse des formateurs” en termes de connaissances et avec les différents intervenants c’était intéressant de découvrir les différents parcours. On avait un panel assez large de la profession.

Enfin, je dirais “les opportunités professionnelles” car on nous met en contact avec des entreprises pour trouver des stages, une prise de contact (exemple : Fablab de Brest).

Quels conseils donneriez-vous à un étudiant/stagiaire/candidat VAE, ou à un futur étudiant/stagiaire/candidat VAE s’orientant ou évoluant dans les métiers de l’intervention sociale et des solidarités ?

Avant de passer un diplôme, selon moi il est important de faire des remplacements afin de bien connaître le secteur et de savoir si on est fait pour ça. C’est important de se donner un avis en allant directement sur le terrain avant de se lancer dans une (nouvelle) formation.

Quels sont aujourd’hui vos projets professionnels, vos aspirations ? Qu’est-ce qui vous anime, vous motive ?

Ce qui me motive, c’est de pouvoir innover et aider des personnes.

Par exemple, pour mon père qui n’avait qu’une mobilité de la tête et des doigts de la main gauche, j’ai pu lui permettre de jouer à la console (wii) en adaptant la télécommande sur sa tête et en déportant des boutons au niveau de sa main gauche.

J’ai vraiment à cœur d’aider les résidents en situation de handicap afin de les rendre le plus autonome possible en leur simplifiant la vie et en favorisant l’inclusion sociale.

Pour vous, que représente le réseau des alumni (anciens diplômés) d’ASKORIA et de ses différents établissement fondateurs ?

Grâce au réseau alumni d’ASKORIA, on est toujours dans une dynamique d’échange et d’entraide.

Par exemple, grâce au mentorat, si un étudiant a des questions, il peut facilement trouver quelqu’un pour soulever ses interrogations et le rassurer.

Enfin, de façon générale, pour vous, les « solidarités », c’est quoi ?

Selon moi, les « solidarités » représentent l'entraide, l'altruisme, le travail en équipe.

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